vendredi 27 janvier 2017

Journée mondiale de la culture africaine  (JMCA), le Mali honoré pour la 1ere Edition!


C’est dans une salle comble que les festivités d’annonce de la Journée Mondiale de la Culture africaine (JMCA) ont été lancées. Ce mardi 24 janvier 2017, un beau monde était rassemblé  à la mairie du 4ème arrondissement de Paris où le Réseau africain des Promoteurs et Entrepreneurs culturels (RAPEC) avait convié plusieurs institutions, artistes et opérateurs culturels.  C’est ainsi que Son Exc. Dr. Oumar Keita, Ambassadeur, Délégué permanent du Mali auprès de l’UNESCO répondait à une invitation hautement symbolique pour l’Afrique et pour le Mali, en particulier.  En effet, notre pays a l’immense honneur, en sa qualité de premier pays ayant ratifié la Charte de la Renaissance culturelle africaine, d’être  choisi pour abriter la Première édition de la Célébration de la Journée mondiale de la culture africaine (JMCA) qui devrait se tenir le 24 janvier 2018 à Bamako.


Les travaux de lancement ont commencé par des mots introductifs du RAPEC, une ONG fondée en 2006, et qui a déjà organisé en 2011 son premier Congrès international axé sur la culture, levier de développement économique. Selon John Ayité Dossavi, Président du comité de mobilisation et sa Vice-Présidente Olga Johnson,  la Fête de la JMCA vise à promouvoir l’art et la culture africaine, et contribuer à fédérer les forces, énergies et compétences pour faire des arts et de la culture un véritable facteur de développement économique et social du continent africain. ». Pour ce faire, la date symbolique du 24 janvier a été retenue, car elle correspond à la commémoration de l’adoption à Khartoum de la Charte de la Renaissance de la Culture Africaine par les Chefs d’Etat et de Gouvernements de l’Union africaine.



Différentes interventions de personnalités se sont ensuite succédé.  Le Maire du 4eme arrondissement, M. Christophe GIRARD, généreux hôte du jour, s’est dit persuadé que dans ce monde en pleine mutation, la culture est désormais la seule langue officielle qui fonctionne. Une communauté de vie des citoyens de cultures différentes, de valeurs différentes est synonyme d’espoirs grandioses.  
 En sa qualité d’Ambassadeur, Délégué permanent du Mali auprès de l’UNESCO, SEM Oumar Keita a exprimé toute la fierté de son pays d’être associé au projet de la JMCA.  Il dira qu’il est un  devoir de  faire connaitre nos cultures, nos valeurs traditionnelles, nos us et coutumes à  nous-mêmes et aux autres, car le pire fléau de ce monde contemporain est l’ignorance. C’est elle qui crée la peur ; et la peur engendre la haine. Bien souvent, elle freine la marche de l’humain vers le progrès. C’est alors dans un discours chaleureux qu’il a remercié les initiateurs du projet avant d’ajouter : « le Mali, terre de l’hospitalité légendaire, du cousinage à plaisanterie, de la Charte du Mandé, est non seulement le berceau des grands empires du moyen-âge africain, mais surtout un carrefour indéniable de brassage des peuples divers, un foyer de civilisations et  de cultures brillantes. »


 Le Maire de Sevran, Stéphane GATIGNON, a exprimé fortement le besoin de travailler sur l’apport de la culture africaine. Outre un festival sur la culture africaine envisagé à Sevran, la ville  célèbrera dorénavant la JMCA, chaque année.

Enfin, plusieurs artistes de renommée internationale comme Mokobé et Delvis El SALSERO ont appelé à l’ouverture des peuples, à l’interculturalité et à la promotion de l’industrie culturelle africaine.

A cette occasion John Ayité Dossavi, Président du RAPEC et Comité de mobilisation de JMCA a passé le flambeau à Olga Johnson, qui devient la nouvelle Présidente deux Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels ( RAPEC).
La fin de cette cérémonie de lancement ne correspondait qu’à un « au revoir », car rendez-vous est désormais pris pour le 24 janvier 2018 à Bamako.   




La Délégation Permanente du Mali auprès de l'Unesco
1, rue Miollis-75015 Paris

jeudi 26 janvier 2017

11ème réunion du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé: Le Mali soutenu par l’Unesco pour renforcer la protection du Tombeau des Askia !


Le 8 décembre 2016, c’est avec joie et honneur que la Délégation permanente du Mali a remercié le comité de l’Unesco chargé d’examiner le dossier de demande de protection renforcée pour le Tombeau des Askia. A l’unanimité, les membres du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ont donné leur voix afin que ce joyau patrimonial, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 2004 puisse bénéficier du dispositif de protection renforcée prévu par la Convention et Protocole pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (La Haye, 1954).

L’Argentine, le Chypre, la Belgique, l’Arménie, le Maroc, la Grèce et bien d’autres Etats parties ont apporté leur soutien à noter pays  afin qu’il puisse davantage recouvrer son image de référence culturelle dans le monde entier.





Le président du Comité, le Secrétariat, le rapporteur en la personne de Souleymane Konaté, Chargé de Mission Patrimoine et Culture au sein de la délégation Permanente du Mali auprès de l’Unesco, ont tout au long de la journée présenté et appuyé le dossier du Mali.
Dans son plaidoyer, son Excellence Dr Oumar Keita, Ambassadeur Délégué Permanent du Mali auprès de l’Unesco, a adressé un discours éloquent afin de sensibiliser les autres pays à déployer un regard crucial sur ce bien culturel d’une valeur universelle exceptionnelle,  classé comme patrimoine mondial de l’Unesco.
Son Exc. Dr. Oumar Keita a tout d’abord tenu à remercier particulièrement le secrétariat d’avoir accepté d’examiner le dossier de son pays ; ensuite il a présenté les deux dossiers substantiels du Mali qui concernait la demande d’octroi  de la  Protection Renforcée du site du Tombeau des Askia, ainsi que celle  d’Assistance Internationale pour ledit Bien culturel.



Pour aller plus loin dans son intervention, Son Excellence Dr Oumar Keita a insisté sur l’état de conservation actuel du bien qui se dégrade pendant l’hivernage. Les pluies diluviennes et l’érosion constituent un grand danger pour ce joyau architectural construit en terre,  et vieux de plus d’un demi-millénaire. Au cours de l’occupation de la ville de Gao, de mars 2012 à janvier 2013, par les groupes armés terroristes, le Tombeau des Askia, bien que n’ayant pas été touché physiquement, n’a pas fait l’objet de crépissage, provoquant ainsi des fissures et des trous sur les bâtiments. A cela, s’ajoutent la vétusté des piliers et des bois de la toiture, affaiblis par le poids des ans et l’alourdissement des bâtiments par des couches de banco avec les crépissages annuels.
Des mesures idoines doivent donc être prises pour stopper la détérioration et éviter ainsi  l’effondrement du site. C’est pourquoi d’ailleurs, Dr Keita a souligné l’importance de l’Octroi du statut de Protection renforcée et l’Assistance internationale qui permettront  à coup sûr à l’Etat malien et à ses partenaires d’entreprendre des mesures efficaces et durables qui assureront la conservation  de  ce patrimoine.

La Délibération a été salutaire pour notre pays qui bénéficie désormais de la Protection renforcée et d’une Assistance internationale pour le Tombeau des Askia.  Plusieurs mesures correctives  et de réhabilitation du site devraient suivre très prochainement. En outre, il y aura  une formation des militaires et des agents des services de sécurité pour améliorer leur perception des notions du patrimoine culturel et les enjeux actuels de sa protection dans une situation de conflit armé et d’insécurité résiduelle.
C’est sous un ton de remerciements et de félicitations que la Délégation permanente du Mali auprès de l’UNESCO a fini cette 11ème réunion du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

La Délégation du Mali à l'Unesco
1 rue Miollis 75015 Paris