Le 8 décembre 2016, c’est avec
joie et honneur que la Délégation permanente du Mali a remercié le comité de
l’Unesco chargé d’examiner le dossier de demande de protection renforcée pour
le Tombeau des Askia. A l’unanimité, les membres du Comité pour la protection
des biens culturels en cas de conflit armé ont donné leur voix afin que ce
joyau patrimonial, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 2004 puisse
bénéficier du dispositif de protection renforcée prévu par la Convention et
Protocole pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (La
Haye, 1954).
L’Argentine, le Chypre, la
Belgique, l’Arménie, le Maroc, la Grèce et bien d’autres Etats parties ont
apporté leur soutien à noter pays afin
qu’il puisse davantage recouvrer son image de référence culturelle dans le
monde entier.
Le président du Comité, le
Secrétariat, le rapporteur en la personne de Souleymane Konaté, Chargé de
Mission Patrimoine et Culture au sein de la délégation Permanente du Mali
auprès de l’Unesco, ont tout au long de la journée présenté et appuyé le
dossier du Mali.
Dans son plaidoyer, son Excellence
Dr Oumar Keita, Ambassadeur Délégué Permanent du Mali auprès de l’Unesco, a
adressé un discours éloquent afin de sensibiliser les autres pays à déployer un
regard crucial sur ce bien culturel d’une valeur universelle exceptionnelle, classé comme patrimoine mondial de l’Unesco.
Son Exc. Dr. Oumar Keita a tout
d’abord tenu à remercier particulièrement le secrétariat d’avoir accepté
d’examiner le dossier de son pays ; ensuite il a présenté les deux
dossiers substantiels du Mali qui concernait la demande d’octroi de la Protection Renforcée du site du Tombeau des
Askia, ainsi que celle d’Assistance
Internationale pour ledit Bien culturel.
Pour aller plus loin dans son
intervention, Son Excellence Dr Oumar Keita a insisté sur l’état de conservation
actuel du bien qui se dégrade pendant l’hivernage. Les pluies diluviennes et
l’érosion constituent un grand danger pour ce joyau architectural construit en
terre, et vieux de plus d’un
demi-millénaire. Au cours de l’occupation de la ville de Gao, de mars 2012 à
janvier 2013, par les groupes armés terroristes, le Tombeau des Askia, bien que
n’ayant pas été touché physiquement, n’a pas fait l’objet de crépissage,
provoquant ainsi des fissures et des trous sur les bâtiments. A cela,
s’ajoutent la vétusté des piliers et des bois de la toiture, affaiblis par le
poids des ans et l’alourdissement des bâtiments par des couches de banco avec
les crépissages annuels.
Des mesures idoines doivent donc
être prises pour stopper la détérioration et éviter ainsi l’effondrement du site. C’est pourquoi
d’ailleurs, Dr Keita a souligné l’importance de l’Octroi du statut de Protection renforcée et l’Assistance
internationale qui permettront à
coup sûr à l’Etat malien et à ses partenaires d’entreprendre des mesures efficaces
et durables qui assureront la conservation de ce
patrimoine.
La Délibération a été salutaire
pour notre pays qui bénéficie désormais de la Protection renforcée et d’une
Assistance internationale pour le Tombeau des Askia. Plusieurs mesures correctives et de réhabilitation du site devraient suivre
très prochainement. En outre, il y aura
une formation des militaires et des agents des services de sécurité pour
améliorer leur perception des notions du patrimoine culturel et les enjeux
actuels de sa protection dans une situation de conflit armé et d’insécurité
résiduelle.
C’est sous un ton de remerciements
et de félicitations que la Délégation permanente du Mali auprès de l’UNESCO a
fini cette 11ème réunion du Comité pour la protection des biens culturels en
cas de conflit armé.
La Délégation du Mali à l'Unesco
1 rue Miollis 75015 Paris
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