Le 1 octobre 2018 à Cheong-ju City,
en Corée du Sud, s'est tenue la remise de prix Mémoire du Monde, en présence
des lauréats, les représentants coréens et SEM Oumar Keita, Ambassadeur,
Délégué Permanent de la République du Mali auprès de l'Unesco, et Président du
groupe Afrique.
Ce dernier a été invité à participer à cette remise du
Prix UNESCO/JIKJI Mémoire du Monde qui a été octroyé à l’ONG malienne SAVAMA DCI parmi une dizaine de lauréats qui ont fait le déplacement pour la Corée du Sud.
Le prix représentant 30 000 US$ est
décerné tous les deux ans à des personnes, des institutions, ou à toute autre
entité ou organisations non-gouvernementale (ONG) ayant apportée une contribution
importante à la préservation et l'accessibilité du patrimoine documentaire.
La table ronde 2.0 du prix UNESCO Jikji de l'UNESCO a lieu tous les deux ans avec le parrainage de Cheongju City, la ville de Jikji, afin de promouvoir l'esprit du programme UNESCO Mémoire du monde et du prix Jikji. Par conséquent, tous les lauréats du prix Jikji ont le droit d’être invités tous les deux ans et de participer au débat sur l’agenda mondial du patrimoine documentaire international. Cette année la table ronde s’est tenue les 2 et 3 octobre après la cérémonie de remise du prix Jikji de l'UNESCO.
A l’entame de ses propos face aux
autorités Coréennes, Son Excellence, le Dr Oumar Keita, montrera toute
l’importance attachée à ce prix: « Dans un monde en proie à l’intolérance, aux
replis identitaires, à l’extrémisme violent, l’accès à l’information pour tous
et au savoir devient plus qu’une urgence, il est désormais existentiel ». Il
dira que « Depuis la nuit des temps, nous savons que la connaissance profonde
de soi est à la base du respect des autres. Et connaitre les autres évite la
peur ; c’est elle qui engendre la haine et la haine conduit à la violence.
Alors, partout où la culture est menacée, nous devons répondre par plus de
culture, d’histoire et de dialogue. La protection, la préservation du
patrimoine documentaire, mémoire du monde, est garant de la diversité
culturelle et de l’intercompréhension entre les peuples. Les manuscrits de
Tombouctou avec les écritures Adjami en sont un exemple frappant»
Avec volontarisme et force, il
rejoint l’appel de l’UNESCO et des organisations spécialisées à mettre l’accent
:
Sur l’évaluation des résultats en
termes d’amélioration des connaissances, de formation et de renforcement des
capacités techniques et opérationnelles sur la promotion, la restauration et la
conservation des manuscrits anciens et tout autre patrimoine documentaire, sur
les actions d’éducation et de sensibilisation des communautés locales et plus
particulièrement de la jeunesse, en matière de patrimoine culturel, en général.
Il continua ses propos par ses vifs
encouragements et ses félicitations les plus chaleureuses aux heureux lauréats
de l’édition 2018 de ce Prix, à savoir l’ONG SAVAMA-DCI qui honore le Mali.
Ses vifs remerciements aussi vont à
l’UNESCO pour le soutien sans faille à ce Prix Jikji. « Ce prix dont nous
célébrons la remise aujourd’hui répond en partie aux défis posés, et constitue
un cadre idéal pour la promotion de notre patrimoine documentaire et sa
diffusion large ». Et, pour terminer, il exprimera sa reconnaissance et
chaleureux remerciements les plus sincères à la ville de Cheong ju avec à sa
tête son maire, Monsieur Beum-deuk Han.
Chaque participant a eu droit à
une présentation pour parler des points suivants concernant son organisation ou
son institution :
Les questions qui ont été posées
sont :
1. Quelles sont les missions, les objectifs
et la vision de l’organisation et des programmes ?
2. Quel est le point fort du
patrimoine documentaire, d’où viennent les ressources et l'énergie organisationnelle
?
3. Que faire pour promouvoir la
coopération mondiale et la création de réseaux afin de poursuivre les objectifs
et programmes ?
4. Que faire en priorité dans le
domaine du patrimoine documentaire au niveau de la communauté internationale
telle que l'UNESCO? Quels types d'activités et de programmes sont les plus
urgents et les plus souhaitables à ce stade ?
Autant de questions, qui ont été
posées lors de l’évènement.
Les débats ont été axés sur le
futur centre qui est en en cours de création ICDH (International Center for
Documentary Héritage) qui constituera un centre de catégorie 2 de l'UNESCO.
Les sept lauréats du prix Jikji
ont eu l'occasion de répondre aux interrogations majeures de l’assemblée. Un
moment solennel qui a pu créer de vives émotions.
Nous osons espérer que l'année prochaine inhallah, le Mali pourra gagner pour l'édition 2019.
Vive la culture malienne.
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