vendredi 18 mars 2016

Le Kamablon: l'histoire, la culture et l'architecture!











Lorsque vous voyagez dans mon pays, les gens vous parleront du Kamablon.
Le Kamablon ou la case sacrée de Kangaba est un patrimoine culturel emblématique issu de la brillante histoire de l’empire du Mali, l’un des grands empires du moyen âge africain. S’étendant entre le Sahara et la forêt équatoriale, l'océan Atlantique et la boucle du Niger,  fondé  au 13ème siècle, cet empire connut son apogée au 14ème siècle sous le règne du célèbre Kankou Moussa.
La case sacrée de Kangaba est reconnue par l’UNESCO comme un bien patrimonial doté de valeur Universelle Exceptionnelle.  Construite aux alentours de 1653, le Kamablon ou case sacrée de kangaba  représente un type d’édifices publics que l’on bâtissait déjà au temps de Soundiata Kéita.
« Certains pensent qu’il s’agissait alors de « Kuma blon » (littéralement, vestibule de la parole), une sorte de sénat villageois où les patriarches et les clans débattaient des affaires communes. Cette tradition de vestibules publics où les anciens se réunissaient pour discuter des problèmes de la communauté est encore vivace dans certains villages bambara et malinké du Mali. Situé magnifiquement au cœur de la place publique (bara) de la ville de Kangaba, le Kamablon, case sacrée de Kangaba, est un édifice de plan circulaire construit en terre (banco) et couvert d’un toit conique de chaume » (DNPC Mali).  Cet édifice est aussi accompagné d’éléments  de croyances traditionnelles.
Témoin historique, modèle typique  d’architecture traditionnelle en milieu soudanais, le Kamablon  reflète le génie d’une civilisation hautement organisée avec une cohésion sociale entre toutes les communautés du Mandéen : « Tous les éléments du Kamablon (les murs, le toit, les portes et les nombreux  ornements sur les murs) et tous les objets qu’il abrite sont pleins de symboles et significations sur l’histoire, la philosophie, la religion et la vision du monde de ses détenteurs »( source DNPC Mali).
En général, les populations du Mandén et les diasporas sont encore fortement attachées au Kamablon et continuent d’utiliser leur expertise pour la sauvegarde de cet important patrimoine culturel. Pour eux, la réfection septennale des toits des cases sacrées en général et la charte du Manden proclamée à Kurukan Fuga restent des symboles forts d’identité culturelle et des éléments fédérateurs du patrimoine. La participation de diverses communautés du Mandén et le soutien des autorités  administratives constituent une garantie de pérennité et de vivacité dans la conservation de la case sacrée de Kangaba et de ses sites associés, des pratiques et traditions culturelles qui lui sont liés.
Quand vous voyagez dans mon pays, les gens vous parleront du Kamablon. Oui, le Mali est une terre de culture.
Pour plus d'informations!

Contactez-nous!

La Délégation du Mali auprès de l'UNESCO

1 rue Miollis 75075 Paris

Tel: 01 45  68 25 66

Fax: 01 45 68 25 65

mercredi 2 mars 2016

La destruction du patrimoine culturel, un crime de guerre!

La destruction du patrimoine culturel, un crime de guerre
Ahmed al-Faqi al-Mahdi,  présumé coordinateur  de la destruction délibérée des mausolées de Tombouctou, est apparu aujourd’hui  mardi 01 mars 2016 devant le tribunal pénal international. Il s’agit d’une audience de « confirmation des charges ».



« Les mausolées des Saints rendent hommage aux intellectuels qui ont contribué au rayonnement de la Ville de Tombouctou. Ils constituent d’importants lieux de pèlerinage pour les communautés.  C’est pour toutes ces raisons que la procureure  générale de la CPI a clairement rappelé  que leur destruction  n’est autre chose  qu’ : «un assaut dirigé contre la dignité et l'identité de toute une population et de ses racines religieuses et identitaires. »

Le statut de Rome qui régit la Cour stipule sans ambigüité : « Les attaques délibérées contre des bâtiments civils non protégés qui ne sont pas des objectifs militaires constituent un crime de guerre. Y compris lorsqu’il s'agit donc de monuments historiques, ou dédiés à la religion. »
Située aux portes du désert saharien, aux confins de la zone fertile soudanaise et dans un site exceptionnellement propice et proche du fleuve, Tombouctou est l’une des villes d’Afrique dont le nom est le plus chargé d’histoire. Fondée au Ve siècle, elle connait son apogée économique et culturel aux XVe et  XVIe siècles.
Malgré les péripéties, Tombouctou dite la MYSTERIEUSE reste debout. Grace aux efforts conjugués de l’UNESCO, des communautés locales, du gouvernement malien, les mausolées ont été construits à l’identique. La délégation permanente du Mali auprès de l’Unesco, la commission nationale de l’UNESCO,  le Bureau UNESCCO de Bamako et le Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO  mettent tout en œuvre pour que le patrimoine de Tombouctou, un bien à valeur universelle, notre bien culturel  commun, soit préservé et protégé. Nous devons être fiers de notre histoire, de nos cultures, de notre patrimoine matériel et immatériel. 
Le Mali est et reste une terre de culture.

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La Délégation du Mali auprès de l'UNESCO

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